Anne-Cécile Monnier
Hydrobiologiste passionnée par la vie des eaux douces, je réalise des études d’impact et des inventaires d’espèces aquatiques dans les rivières françaises. En parallèle de ce métier, je développe depuis une dizaine d’années différents projets de communication pour promouvoir les milieux aquatiques et les actions bénéfiques menées par les acteurs du territoire.

Originaire de Lorraine, c’est au fil de la Moselle, de l’Ornain et de la Meuse que j’ai réalisé mes premiers clichés subaquatiques. Petit à petit, ces images m’ont permis de sensibiliser et contribuer à une meilleure connaissance de nos eaux douces à travers des expositions photo, la sortie de mon tout premier livre « Sous la surface » et la création de mon association Reflets d’eau douce qui intervient dans les écoles et mène des projets pédagogiques avec les tout-petits.

Aujourd’hui, ces beaux projets m’amènent à réaliser des films documentaires consacrés à la biodiversité des rivières, qui visent à toucher un large public et faire prendre conscience des pressions qui les menacent en France métropolitaine jusqu’en Outre-Mer. Mes images sont réalisées essentiellement en apnée et à la lumière naturelle. J’aime m’abandonner librement dans ce monde aquatique où l’attention ne fait appel qu’à un seul sens, la vue. Dans une apesanteur constante, le corps tout entier se fond dans l’environnement aquatique, et les gestes discrets permettent d’aborder en douceur l’animal dans son milieu. En eau douce, beaucoup de paramètres entrent en jeu dans la réalisation de l’image comme la météo des semaines qui précèdent la plongée-photo, et qui permet de déterminer l’indispensable transparence de l’eau. Les sujets susceptibles d’être rencontrés ce jour là vont définir le choix de l’objectif photo (grand angle, macro) avant de s’immerger.

Parfois, avant même d’avoir perçu la présence de la créature recherchée, de grands yeux brillants m’observent déjà depuis quelques instants entre les herbiers. C’est cette sensation addictive qui anime mes immersions. L’intensité des interactions ne tient qu’à cette quête, et ces longues minutes en face à face avec ces animaux sauvages dans des environnements insoupçonnés. Minutes pendant lesquelles on se sent un peu poisson.

juillet 1 @ 15:00 — décembre 31 @ 01:30
15:00 — 01:30 (4378h 30′)

Les sentiers de la photo 2022

Anne-Cécile Monnier

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