At home
Jim Brandenburg résume sa passion et le sens de sa démarche comme « peindre la beauté de la nature sur une pellicule ». Son talent réside dans sa capacité à transmettre dans ses images l’âme d’un lieu ou d’un animal, leur caractère sauvage, avec une aptitude incomparable à nous laisser entrevoir, derrière la photo, toute l’intimité de la scène immortalisée.

Elevé au cœur des grandes plaines du Minnesota, Jim considère les grands espaces comme ses véritables salles de classe. A 15 ans, il réalise sa première photo de nature, celle d’un renard véloce, avec pour seul matériel un appareil photo en plastique à 3$, mais en parvenant à se rapprocher grâce à une expérience de terrain déjà éprouvée ! La magie et le mystère qui s’opèrent dans la capture de la vie sauvage constituent pour lui une révélation. Timide et discret, Jim développe cette forme de langage visuel comme sa propre manière de s’exprimer.

A l’Université, il étudie l’histoire de l’art plutôt que la photographie, captivé par les courants des peintres impressionnistes français et des maitres artisans japonais. Puis, devenu photojournaliste pour un journal local, il continue de prendre des photos pour lui-même. Il explique son approche ainsi : « J’ai toujours envisagé un monde qui ne serait pas marqué de la trace de l’homme, tel qu’il aurait pu être avant que les humains soient devenus si nombreux et destructeurs. C’est ce monde que j’ai essayé de montrer, dans toutes les photographies que j’ai prises ». Les premières images qu’il vend au magazine National Geographic étaient naturellement de sa prairie bien-aimée. Elles le conduiront à être embauché par le magazine en 1978.

Des vacances d’été qu’il passe dans les forêts du nord du Minnesota, aux ambiances dignes de contes de fées, Jim nourri le rêve de vivre un jour dans une cabane dans les bois, au cœur de la nature sauvage. Rêve qui sera réalisé par la création de Ravenwood, où il habite, et où ont été prises tant d’images ces trente dernières années. Les loups avaient sur lui un pouvoir de fascination : « Si une région est assez sauvage pour les loups, alors elle est assez sauvage pour l’esprit humain ». Mais, les premiers temps, il ne parvient à faire que sept photos de loups sauvages, dont une seule le satisfait…

Ce sont ses images de loups blancs de la toundra du Haut-Arctique qui font de lui un photographe renommé, elles représentent pour lui « la plus important histoire » qu’il fera jamais. Son livre Brother Wolf, sur les loups du Canada, en particulier ses voisins des forêts du nord, connait également un franc succès.

Il quitte en 1995 la vie harassante de globe-trotter et ses pressions pour un nouveau parcours artistique qu’il mènera au cœur du sanctuaire de Ravenwood, sa cabane de rêve dans les bois du Minnesota.

Après plus d’un demi-siècle de photographie, Jim continue de créer et d’innover, de transmettre ce qu’il voit, et raconter l’histoire de ses grandes plaines, de leur beauté, leurs richesses – de leurs énormes pertes aussi. En 1999, Il a créé la Brandenburg Prairie Foundation, et œuvre pour la préservation d’espaces sauvages. « Le sort m’a été favorable », dit il. Maintenant, le plus grand plaisir de Jim est de voir son art rendre à la nature tout ce qu’elle lui a apporté.

mai 1 @ 19:00 — novembre 10 @ 12:30
19:00 — 12:30 (22145h 30′)

Sentiers de la photo 2017

Jim Brandenburg

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