C’est parce qu’il les aime du fond du cœur, avec ses tripes que Joël Couchouron photographie si bien les gens de la montagne. A la recherche de forgerons, de vanniers, de bouilleurs de crus, il parcourt depuis près de quarante ans les villages vosgiens pour trouver trace de porteurs de traditions. Il n’y va pas en simple spectateur. Mouillant sa chemise pour « faire les foins », traire les vaches ou pousser quelques planches de bois dans une scierie, il écrit, à chacun de ses reportages, une nouvelle page d’amitié. Il met au service de la mémoire de toute une région son talent et sa passion des hommes.
Grâce à lui, le passé reste présent, dans toute son authenticité, sans céder à la nostalgie. Ses livres (il en a réalisé douze) racontent la vie d’autrefois, d’une époque où il était question de sagard, de haut-fer, d’essis, de topinambours et de schlittage. Autant de témoignages qui s’inscrivent en lettres indélébiles dans l’histoire du pays du photographe de Sapois, les Vosges.