Ours – Medved
Jacques Ioset est issu d’une famille de naturalistes jurassiens. Il a commencé par l’ornithologie, la botanique et l’herpétologie avant de s’intéresser aux mammifères. En 1982, avec la complicité de son frère électronicien et d’amis férus de technique, il a développé des prototypes de pièges photographiques permettant de réaliser des images nocturnes grâce à un éclairage infra-rouge. Ses photographies noir-blanc argentiques de lynx, fouine et putois ont été exposées au Festival de la Salamandre (2008), puis à celui de Montier-en-Der (2010). Dès 1989, avec sa compagne Anne, il passe plusieurs mois en Laponie pour tenter d’y observer des ours, mais sans succès. Il y rencontre toutefois les pionniers de la photographie d’ours et découvre le système de ventilation de leurs affûts qui évite d’être détecté par l’odorat des ours. En 1993, il observe son premier ours au clair de lune en Slovénie. Depuis, il y a construit ses propres affûts avec la complicité des acteurs locaux. L’expérience acquise avec l’éclairage infra-rouge lui permet de photographier les ours la nuit, en direct. L’avènement et les progrès du numérique lui permettent à présent de les photographier aussi au clair de lune. Jacques Ioset a publié son livre Lunes de miel, à l’affût de l’ours sauvage aux Editions de la Salamandre en 2014 et continue à observer et à photographier les ours.

« J’aime me promener dans les forêts en sachant qu’IL est là, que je ne suis pas seul. Il laisse ses indices partout, mais on le voit peu. Là où l’ours subsiste, la forêt est en général encore sauvage. J’ai horreur de la nature gérée, domestiquée. Chez nous, la forêt n’a plus le droit d’exister que pour ce qu’elle nous rapporte en bois ou en place de loisirs et non pour ce qu’elle est ou devrait être : une oasis de nature vierge.
L’ours est mon frère sauvage. J’ai une immense empathie et un immense respect pour lui. Il est sans doute, en Europe, l’animal dont la forme d’intelligence est la plus proche de la nôtre. Dans la forêt, il est le plus fort. Cela me ramène à ma simple condition d’être vivant parmi les autres. Et puis, les ours sont beaux, sculpturaux. En automne, ils sont tout en rondeurs. La nuit, la lune fait luire leur poil et dessine leurs contours comme ceux d’une peinture rupestre. Une nuit avec un ours à quelques mètres de l’affût, c’est magique ! »

Jacques Ioset

Lieu d’exposition : la forêt moussue
25 tirages grand format 180 x 120 cm

juillet 1 @ 11:00 — novembre 1 @ 01:30
11:00 — 01:30 (2942h 30′)

Sentiers de la photo 2020

Jacques Ioset

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